Berkut : (Бе́ркут, Aigles royal) principale unité de police envoyée contre les manifestants et très redoutée. Les Berkut, héritiers des OMON soviétiques, forces qui s’illustrèrent dans de nombreux crimes lors de l’éclatement de l’union soviétique. En Ukraine, elles avaient été utilisés notamment dans la répression contre les nationalistes et l’Église orthodoxe ukrainienne. Les Berkut ont été dissous ce 26 février 2014, suite aux pressions de Svoboda.
Sotnia : unité militaire héritée des Cosaques, correspondant à une centaine d’hommes. Elles sont dirigées par un sotnik. Les sotnia en tant que telles ont disparu en 1922 avec la disparition des Armées blanches.
Sich : centre de décision politique, administratif et militaire des Cosaques historiques.
Titouchky : agent provocateur à la solde du régime de Ianoukovitch. Ils se manifestèrent lors des manifestations de ces dernières années en infiltrant les rangs de l’opposition pour faire dégénérer les défilés, attaquer des manifestants isolés, tabasser des journalistes, etc. Très rapidement, les nationalistes présents sur le Maïdan ont mis hors d’état de nuire les titouchky lors des derniers événements, en lien avec l’auto-défense. Les Titouchky sont restés actifs néanmoins aux abords de Maïdan et aux côtés des Berkut.
I - Les forces politiques en présence
Les protestations nées après l’abandon de l’accord d’association avec l’UE ont éclaté après plusieurs importants mouvements populaires : social fin 2010, lors de protestations contre une modification des taxes sur les sociétés, défavorables, selon eux, aux petits entrepreneurs et avantageant les grandes entreprises, nationaliste après l’adoption d’une loi sur les langues en 2012, considérée comme pro-russe et anti-ukrainienne, etc. A l’image de nombre de mouvements sociaux/politiques, l’agitation est née de la rencontre de plusieurs mécontentements. Nous n’analyserons pas ici (au moins pour l’instant) tous les acteurs impliqués, syndicats, mouvements "poujadistes", pour nous attarder sur les principales forces politiques qui se sont jointes aux manifestants, ont aidé à l’encadrement, l’organisation et, surtout qui en sont devenus les représentants officiels. Cela ne doit pas faire oublier qu’après plusieurs mois de lutte très violente, il existe un "esprit de Maïdan" distinct des ambitions des uns et des autres et que souvent, les manifestants ont imposé leur vue à des représentants totalement dépassés. Aujourd’hui cependant, la société ukrainienne paraît revenir à un fonctionnement plus traditionnel d’organisation politique via des représentants.
Rappelons-le : Les partis de l’opposition se sont rattachés aux manifestations populaires quand elles sont devenues importantes, mais n’en n’ont pas été les organisatrices. D’un point de vue nationaliste, trois grandes forces peuvent être distinguées : les deux partis libéraux, pro-UE, pro-OTAN, en partie soutenus et financés par des oligarques : Batkivshchyna (Union panukrainienne "Patrie") de Ioula Timochenko (elle-même oligarque) et Arseniy Yatsenyuk, UDAR (Український демократичний альянс за реформи Віталія Кличка, Alliance démocratique ukrainienne pour la réforme), dirigé par Vitali Klitschko.
A. Les acteurs politiques d’Euromaïdan (Tymochenko, Klichko)
a. Les libéraux
[Nous estimons que ces faits sont connus et n'apportent pas grand'chose aux débats. Précisons simplement que les buts de ces partis électoralistes, pro-UE, largement aux ordres de la finance et ayant largement montré leur incompétence n'ont rien de nationaliste, si ce n'est qu'ils rejettent l'influence russe, ce qui peut séduire nombre d'Ukrainiens.]
b. Svoboda
Svoboda (Всеукраїнське об’єднання «Свобода», Union panukrainienne « Liberté ») est le mouvement nationaliste le plus en vue à l’occasion des récents événements. Il bénéficie de multiples avantages : son organisation couvre la quasi-totalité du pays, il possède la légitimité de l’âge – il a été créé dès l’indépendance –, son chef, Oleg Tyahnybok, député depuis plus de 15 ans, est une figure politique importante reconnue ; le mouvement est implanté fortement dans l’ouest où il est parfois majoritaire, comme en Galicie, etc. Très radical à ses origines, le mouvement s’est lancé (partiellement) dans une opération de dédiabolisation après l’arrivée aux commandes d’Oleg Tyahnybok. Le parti a alors changé de nom (il s’appelait alors Parti social-national d’Ukraine (PSNU)), et de logo, avec l’abandon de la rune du loup au profit des trois doigts levés symbolisant le Trident ukrainien.
Le mouvement fait figure de parti modéré, voir libéral, pour une vaste partie des nationalistes ukrainiens. Le ralliement du parti à une alliance avec l’UE, quelle que soit la part stratégique de cette décision a rendu suspect Svoboda aux yeux de beaucoup. Au chapitre des critiques, ajoutons que les nationalistes lui reprochent une approche chauviniste.
Le programme et l’activité de Svoboda doit se lire à la lumière de la double menace de l’influence russe perçu comme puissance étrangère impérialiste, et de la persistance d’un communisme larvé à l’intérieur de l’Ukraine, dans un État ayant recyclé nombre d’apparatchiks. Le programme de Svoboda de rompre radicalement et définitivement et avec le passé communiste (limogeage de tous les anciens du KGB et des autres officines soviétiques de l’administration, recherche des fonctionnaires travaillant pour des puissances étrangères, promotion des jeunes Ukrainiens, diplômés et formés, etc.), et avec l’influence russe. Le parti, le seul qui n’est pas (officiellement en tout cas) dirigé, influencé ou financé par des oligarques, réclame une grande loi anti-corruption, non seulement sur l’utilisation de l’argent du contribuable, mais aussi sur les dépenses des fonctionnaires, les comptes de leurs familles, etc.
Le programme de Svoboda se présente comme totalement conforme aux principes généraux du nationalisme : intervention de l’État dans les secteurs qui le nécessitent, anti-corruption, défense de l’identité nationale, rejet des interventions étrangères, des monopoles étrangers dans le pays, etc. Il présente une forte influence sociale (participation aux entreprises, démocratie directe, coopérativisme rural, instauration d’un code du travail, élimination des monopoles et oligopoles privés, mise en place de politique d’accessions à la propriété pour les ouvriers, etc.) ; quel que soit le chapitre évoqué, il est conforme à nos valeurs et notre combat : ambitieuse politique nataliste, lutte contre les fléaux qui minent la jeunesse notamment : drogue, alcoolisme et tabagisme, lutte contre les "perversions sexuelles" et leur promotion.
Le mouvement propose même des lois de défense de l’environnement où le seul petit bémol est que les OGM devraient être "strictement encadrés", identifiés, et uniquement disponibles dans des rayons spécialisés.
D’un point de vue nationaliste, les désaccords avec Svoboda concernent d’une part le traitement des minorités et un certain chauvinisme, et d’autre part du rapprochement avec l’OTAN/UE. La position de Svoboda s’explique, pour le premier point, par la volonté de réaliser une nation opprimée depuis des siècles dans un contexte, toujours actuel, de rejet de l’identité ukrainienne et de revendications territoriales, que ce soit la Pologne et la région de Lviv, la Hongrie avec le sud-ouest de l’Ukraine, ou encore la Russie avec la Crimée et Sébastopol. Dans des déclarations récentes, Svoboda a nuancé son point de vue – plus exactement a pris acte – de l’existence des minorités (non-russophones) et paraît prêt à discuter de leurs revendications. Concernant la Crimée et Sébastopol, Svoboda milite pour une évacuation complète de la Russie et le respect de la souveraineté ukrainienne sur ces territoires. Ils y exigent la possibilité pour la minorité ukrainienne de pouvoir utiliser leur langue et non le russe. Concernant le second point, face à l’impérialisme russe qui constitue un danger immédiat et une menace culturelle directe, le choix de Svoboda d’intégrer ou se rapprocher de l’OTAN et l’UE est compréhensible mais largement critiquable : il repose largement sur l’illusion que les démocraties respectent leurs paroles et les traités, alors que ces mêmes démocraties, l’Ukraine est bien placée pour le savoir, n’ont cessé ces 90 dernières années de se renier et d’abandonner leurs alliés. Critiquable, puisque certains nationalistes ont adopté une ligne claire à ce sujet : ni impérialisme russe, ni impérialisme euro-américain.
c. Les nationalistes radicaux
1. Le mouvement nationaliste jusqu’en 2013
* L’UNA-UNSO
CE QU’IL FAUT RETENIR. L’UNA-UNSO est un mouvement dont l’activité a dans le passé largement dépassé le cadre politique. Ses membres ont participé à de nombreuses guerres et de nombreux militants sont morts aux combats, face aux Russes notamment, mais également contre les Moldaves ou en Ukraine même contre les berkut durant les années 1990. C’est un mouvement nationaliste de type « guerre de libération nationale ». Son programme politique est établie selon un nationalisme social revendiqué. Son programme en politique étrangère est déterminé par la lutte contre l’impérialisme russe et par la recherche de la libération nationale.
Après son arrivée à la tête de Svoboda, Oleg Tyahnybok a procédé à une « modernisation » du parti, vécue comme une trahison par une partie des militants. C’est à cette date que le Parti social-national d’Ukraine (PSNU) est devenu l’Union de tous les Ukrainiens « Liberté » (Всеукраїнське об’єднання « Свобода »), connu par son dernier terme, Svoboda. Le groupe des Patriotes d’Ukraine (Патріо́т Украї́ни), qui était utilisé comme service d’ordre fut écarté ; officiellement les liens entre les deux organisations furent rompus en 2007. Les Patriotes d’Ukraine ont conservé l’usage de la rune du loup, emblème abandonné par Svoboda au profit d’une main stylisée avec trois doigts levés, rappelant le trident ukrainien et symbolisant la IIIe Voie. Les deux mouvements ont parfois organisé des actions communes. Néanmoins leurs choix stratégiques et tactiques ont nettement divergé lors des événements récents et des affrontements ont pu opposer les deux groupes, les PU ayant rejoint le Secteur de droite. Les militants des deux mouvements ont néanmoins combattu côte à côte, et sont morts ensemble sur les barricades.
La notion de service d’ordre est assez loin de la réalité que recouvre les activités du groupe. L’action des groupes nationalistes ukrainiens est illustrée au mieux par l’action de l’Assemblée nationale ukrainienne – Autodéfense ukrainienne, la célèbre UNA-UNSO (Украïнська Нацiональна Асамьлея–Украïнська Наробна Самооборона).
L’UNA a été créée dans le courant de l’année 1990 à Lviv, autour de Dmytro Korchynskyy et Yuriy-Bohdan Shukhevych, en réaction aux événements en Russie. Le second, fils de Roman Shukhevych, un héros de l’indépendance ukrainienne ; devenu général de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA, Українська Повстанська Армія), il est mort au front en 1950. Le groupe s’organise en formation de combat. Un détachement part pour Moscou en août 1990 pour s’opposer au coup d’État en cours. Durant les mois et les années qui suivent, l’UNA va mener d’importantes campagnes politico-militaires. L’UNA combat contre les séparatistes Russes dans le Donbass (sud-est de l’Ukraine), en Crimée (sud de l’Ukraine), à Kiev, contre les Roumains en Bucovine et Transcarpatie (à l’ouest de l’Ukraine), en Transnitrie – cette fois-ci aux côtés des Russes.
La lutte de l’UNA s’inscrit dans le cadre d’une guerre de libération nationale. Les droits de l’Ukraine ont été niés par la plupart des voisins, soumis tantôt à la polonisation forcées à l’ouest, tantôt à la russification à l’est. Le pays n’a été libre qu’à de rares périodes durant ces dernières centaines d’années, mais la domination étrangère y a toujours été combattue. On peut faire un rapprochement avec le combat des nationalistes irlandais. Comme le Trident ou les Patriotes d’Ukraine, l’UNA n’est pas qu’une formation politique défendant des valeurs traditionnelles, elle est une milice armée au service des Ukrainiens.
Le mouvement, interdit en 1993 suite aux pressions russes sur le gouvernement ukrainien, a continué ses interventions et son combat. Sur le plan militaire, ce fut principalement en Tchétchénie contre les Russes les mois suivant. L’UNA s’est reconstituée officiellement en 1994, sous la forme d’un parti politique en 1994, mais l’enregistrement officiel du mouvement ses demandes a été systématiquement rejeté par le pouvoir jusqu’en 1997.
L’UNA constituait alors l’une des principales forces politiques en Ukraine, capable de mobiliser des dizaines de milliers de personnes. L’une de ses plus célèbres actions s’est déroulée le 18 juillet 1995, après la mort du patriarche Volodymyr, chef de l’Église orthodoxe ukrainienne non reconnue par la Russie. Le gouvernement pro-Russe refusa son enterrement dans la cathédrale Sainte Sophie de Kiev et envoya des centaines de berkut pour s’y opposer. L’enterrement s’acheva en affrontement général, les policiers faisant de nombreuses victimes, 2 morts et plusieurs dizaines de blessés selon le bilan généralement admis. Le patriarche Volodymyr était un héros pour l’Ukraine, pour laquelle il avait combattue et avait été persécuté : il avait passé 17 ans dans les camps soviétiques.
Les problèmes frontaliers ou liés à les minorités se calmèrent ensuite, et l’UNA se concentra les années suivantes sur la lutte politique, participant aux élections, tout en continuant les actions de terrain. Signalons, en septembre 1999, l’organisation d’un congrès scientifique sur la Koliyivshchyna, insurrection menée durant les années 1768-1769 contre les Juifs et les Polonais. L’UNA voulait ainsi également s’opposer à l’organisation d’un pèlerinage annuel des Juifs à Ouman, unanimement décrié par la population mais validé par le pouvoir. La réunion de l’UNA fut interdite par les autorités et conduisit, comme en 1995, à de nombreuses exactions de la part des berkuts. De nombreux chefs et militants nationalistes furent emprisonnés, attaqués, etc.
Le mouvement s’engagea dans la lutte contre Leonid Kuchma, président pro-russe (2000), puis contre en 2004. L’organisation a nettement perdu en influence et en militant au cours des années 2000, période durant laquelle elle a subi plusieurs scissions.
Le programme politique de l’UNA-UNSO est très proche de celui de Svoboda. La grosse différence entre les deux mouvements est le rejet par l’UNA de toute alliance avec l’OTAN comme avec l’UE. À l’image du Jobbik en Hongrie, l’UNA croit en l’amitié avec les populations turcophones et adopte une position impérialiste pan-slave, dans le but notamment de contrecarrer l’influence russe perçue comme ennemie.
2. Le Secteur de droite Правий сектор
Le Secteur Droite (Правий сектор, traduit parfois Secteur de droite, Secteur droit, etc.) est un mouvement né au début des protestations contre le gouvernement Ianoukovitch en novembre 2013. Il fédère la plupart des organisations nationalistes radicales ukrainiennes – hors Svoboda –, sans distinction d’orientations : nationalistes-révolutionnaires (Le Trident), impérialistes ukrainiens, nationalistes « traditionnels » (UNA), nationaux-socialistes (le Marteau blanc, Білий молот, Volonté, Воля.), rejoints par des militants de divers pays, notamment la Russie et la Biélorussie et d’autres groupes plus petits (la WotanJugend russe et sa section ukrainienne Misanthropic division).
La figure tutélaire du Secteur de droite est Stepan Bandera et les mouvements se fédèrent autour de plusieurs idées forces. La principale est la volonté d’organiser une Ukraine libre rejetant l’intégration européiste comme l’impérialisme russe. Le mouvement dénonce autant l’affiliation de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE que son assujettissement à l’empire multiracial russe.
L’union des forces nationalistes ukrainiennes, sur une base fédéraliste, s’est réalisée lors des événements de novembre, mais elle est l’aboutissement de pourparlers et d’un processus engagé il y a plusieurs années. Les orientations principales du mouvement coïncident avec les points traditionnels du nationalisme (politique nataliste, arrêt de l’immigration, rejet du pouvoir juif, etc.) et il n’est pas utile ici d’y revenir (voir plus haut le chapitre UNA et le (futur peut-être) chapitre sur le Trident).
L’action déterminantes durant la Révolution
L’action des nationalistes a été déterminante durant les événements de ces derniers mois. C’est grâce aux nationalistes que le mouvement de Maïdan a pu se maintenir quand il déclinait par la radicalisation : les troupes du Secteur de droite ont été les instigateurs ou les acteurs décisifs des grandes confrontations avec les berkut, qui ont été décisives pour le mouvement de protestation. Ce fut tout particulièrement le cas le 19 janvier puis lors des événements de février. Alors que les trois représentants « officiels » de Maïdan négociaient avec le pouvoir, les nationalistes se sont imposés pour rejeter dans les faits les accords entre Ianoukovitch et les 3 représentants puis, entre les mêmes, sous les regards de l’UE et de la Russie.
Le Secteur de droite a connu une croissance très forte allant de pair avec son implication dans le mouvement. Son chef, Dimitri Yarosh, est devenu peu à peu un interlocuteur incontournable. Si pendant plusieurs semaines, le Secteur de droite a été boycotté par les trois « officiels » – mis à part une visite de Vitaly Klitcho –, son chef a fini par être invité par Ianoukovitch lui-même (25 février) et par intégrer le poste de chef-adjoint du Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine.
Fonctionnement du Secteur de droite
Le camp de Maïdan, centre de la contestation, a réuni à partir du mois de novembre 2013, les opposants au régime de Viktor Ianoukovitch. Il s’y trouvait aussi bien les libéraux pro-UE (UDAR, Batkivschina) que Svoboda, quelques militants d’extrême-gauche, et bien entendu une foule peu politisée, des représentants d’associations et de syndicats, etc. Les groupes organisés se rassemblaient chacun dans un coin de la place Maïdan. Chacun participait ensuite aux « tâches » du camp (nettoyage, cuisine, sécurité, etc., puis collecte des pneus, dépavage, confection des cocktails molotov, etc.). Chacun pouvait ensuite utiliser la scène comme il l’entendait, ce qui explique les défilés sur scène de gens aux idées très variées, mais aussi de nombres de simples militants, des chanteurs, de prêtres, etc.
Les nationalistes se sont chargés particulièrement de la sécurité (service d’ordre des manifestations, sécurité sur la place et maintien de l’ordre, intervention sur les bagarres, neutralisation des gens alcoolisés, chasse aux « titouchkys », etc.), formant la « 23e centurie » du groupement d’auto-défense (Samooborona), l’une des plus importantes (1 500 hommes selon Dimitri Yarosh dans un entretien le 21 février) et des plus efficaces.
Le Secteur de droite s’inspire en théorie en partie des principes de la résistance sans chef. Dans la pratique, le mouvement est dirigé par un groupe de douze personnes qui décident des grandes orientations stratégiques ; les chefs d’unités sont en principe responsables de leur groupe et chargé d’appliquer les directives (selon Dimitry Yarosh entretien cité notamment).
« Pour nous, l’Europe [l’UE] n’est pas un objectif. En fait, rejoindre l’Europe signifierait la mort de l’Ukraine. L’Europe serait la mort de l’État et du christianisme. Nous voulons l’Ukraine pour les Ukrainiens, les Ukrainiens s’administrant et ne servant pas d’autres intérêts. » Andrei Tarasenko.
« Nous sommes très prudents concernant une adhésion à l’UE. Parce que Bruxelles est un vrai monstre bureaucratique dont l’existence est vouée à neutraliser l’identité nationale, la famille traditionnelle, qui mène une politique anti-chrétienne. En conséquence, nous avons notre propre vision de la situation, et nous croyons que l’Ukraine devrait être un sujet et non un objet de la géopolitique. Nous voulons construire un État fort et construire une conception géopolitique autour de l’Ukraine ». Dimitri Yarosh.
Source : NSR Blog &
NSR Forum