Un attentat-suicide de grande ampleur a frappé ce matin le siège de la Sécurité nationale syrienne, tuant le ministre de la Défense, le général Daoud Rajah (au centre de la photo ci-dessus). La nouvelle de la mort du général a été confirmée par la télévision syrienne. Naturellement, d’autres victimes sont à signaler : on sait que le ministre de l’Intérieur, Mohammed al-Chaar, le chef de la Sécurité nationale le général Hicham Ikhtiar ont été blessés. Selon le média russe Russia Today et la chaîne Al-Manar, le beau-frère de Bachar et vice-ministre de la Défense, Assef Chawkat, aurait été tué lui aussi, Le bâtiment est situé dans le centre-ville, dans le quartier de Rawda.
Un épisode d’une vaste offensive
Un épisode d’une vaste offensive
Le général Daoud Rajah avait été nommé ministre de la Défense en août 2011. De confession chrétienne, il était aussi vice-président. Il avait dirigé les récentes manœuvres combinées de l’armée syrienne.
Politiquement, cet attentat est évidemment le plus grave qui ait été commis en Syrie depuis le début de la crise. Et il intervient alors que l’ASL dirige une offensive – d’une efficacité plus médiatique que militaire – contre Damas. Alors, évidemment on se demande quelle officine, ou quel pays se trouve derrière cette agression sans précédent. Al-Qaïda ? C’est possible, mais la nébuleuse d’al-Zawahari, effectivement déjà à l’oeuvre dans le pays peut avoir bon dos : dans le combat à mort entamé contre la Syrie, par tous les moyens obliques possibles, par les États-Unis et ses alliés du Golfe, on ne peut exclure l’action de la CIA ou d’autres services. L’attentat est intervenu au moment d’une réunion d’un « conseil de sécurité » auquel participaient, outre des ministres, des chefs militaires et policiers. Et ou accessoirement, l’accès aux informations de l’agence Sana est à nouveau indisponible
Il est évident qu’à défaut de pouvoir renverser politiquement et militairement le pouvoir, les rebelles et leurs alliés cherchent à le décapiter. Et, bien sûr, Bachar al-Assad est sur la liste.
Bien sûr, l’opposition se félicite de cette « victoire », la seule qu’elle peut obtenir : sur I-Télé, la « journaliste » franco-syrienne Hala Kodmani, soeur de Bassma Kodmani, dirigeante du CNs et stipendiée des États-Unis et de la Grande-Bretagne, insinuait que cet attentat avait été rendu possible par des « infiltrations » rebelles au plus haut sommet de l’appareil d’État. Ben voyons ! Il s’agit en l’occurrence d’ajouter la déstabilisation et la désinformation au terrorisme.
Le général Daoud sera évidemment remplacé. Et le combat continuera. Malgré le coup sévère reçu, Damas sera purgée de ces bandes manipulées par l’OTAN et le Golfe. Mais la direction syrienne va devoir redoubler de précautions. Ce n’est pas une opposition intérieure qu’elle affronte, c’est une gigantesque tentative de subversion, très partiellement syrienne, qui ne recule devant aucun moyen. Mais nous n’apprenons rien, on le suppose, aux habitués de ce site.
Source : NovoPress
Source : NovoPress
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