Que s'est-il vraiment passé le 27 janvier 2009 ? Ce jour-là, une jeune femme est amenée ...
par un « ami » aux urgences du CH Dron, à Tourcoing, gravement blessée. Elle a des traces de liens aux poignets et chevilles, a été brûlée par une cigarette, par une fourchette chauffée au feu, a été violée et présente un impressionnant scalp sur le haut de la tête ! Cette prostituée officiant avenue du Peuple-Belge, à Lille, déclare alors avoir été agressée par un client circulant dans une Scénic blanche immatriculée dans la Somme. Les services de police mènent des rondes, des fichiers sont épluchés, des prostituées convoquées. Les enquêteurs ne trouvent pas grand-chose...
Vingt jours après l'agression, la jeune femme revient à la brigade criminelle. La veille, elle s'est confiée à une éducatrice : « C'est pas un accident, c'est lui ! » « Lui », c'est l'« ami » qui l'a déposée à l'hôpital. L'éducatrice la met à l'abri dans un hôtel avant d'aller avec elle au commissariat le lendemain. Là, le récit est différent...
Zones d'ombre
La jeune femme qui se prostitue pour financer sa toxicomanie est enceinte de l'« ami », Hassan El Mejahed, avec qui elle habite à Tourcoing. Ce fameux soir de violence, le jeune homme, qui ne la force pas à se prostituer, s'en serait pris à elle une nouvelle fois. Elle décrit des actes de torture, d'humiliation, de viol divers. Le médecin légiste évoquera du jamais vu en seize ans de pratique ! Pourquoi a-t-elle changé de version ? Parce qu'il aurait été violent une nouvelle fois et qu'elle a eu peur qu'il la tue. La jeune femme, très fragile, a visiblement peur de se retrouver seule : « Qu'est-ce que je vais dire à notre enfant si j'envoie son père en prison ? » Et quand les enquêteurs demandent pourquoi elle reste avec lui, elle répond qu'elle l'aime et qu'il n'est pas toujours comme ça...
Des zones d'ombre pèsent. Pourquoi l'ami l'a conduite à Tourcoing et pas à Lille alors que l'agression se serait passée à La Madeleine ? Pourquoi les policiers ont-ils retrouvé à leur domicile tourquennois des traces de sang sur un matelas découpé dont il voulait se débarrasser ainsi que divers objets décrits par la victime ?
Hier, premier des trois jours du procès, celle-ci n'est pas venue à la barre, au grand regret des parties. Elle serait retournée avenue du Peuple-Belge.
L'accusé, qui nie les faits, est resté muet, la tête baissée, évitant les regards de sa mère et de sa soeur.
CHRISTIAN VINCENT
Source : La voix du nord
Vingt jours après l'agression, la jeune femme revient à la brigade criminelle. La veille, elle s'est confiée à une éducatrice : « C'est pas un accident, c'est lui ! » « Lui », c'est l'« ami » qui l'a déposée à l'hôpital. L'éducatrice la met à l'abri dans un hôtel avant d'aller avec elle au commissariat le lendemain. Là, le récit est différent...
Zones d'ombre
La jeune femme qui se prostitue pour financer sa toxicomanie est enceinte de l'« ami », Hassan El Mejahed, avec qui elle habite à Tourcoing. Ce fameux soir de violence, le jeune homme, qui ne la force pas à se prostituer, s'en serait pris à elle une nouvelle fois. Elle décrit des actes de torture, d'humiliation, de viol divers. Le médecin légiste évoquera du jamais vu en seize ans de pratique ! Pourquoi a-t-elle changé de version ? Parce qu'il aurait été violent une nouvelle fois et qu'elle a eu peur qu'il la tue. La jeune femme, très fragile, a visiblement peur de se retrouver seule : « Qu'est-ce que je vais dire à notre enfant si j'envoie son père en prison ? » Et quand les enquêteurs demandent pourquoi elle reste avec lui, elle répond qu'elle l'aime et qu'il n'est pas toujours comme ça...
Des zones d'ombre pèsent. Pourquoi l'ami l'a conduite à Tourcoing et pas à Lille alors que l'agression se serait passée à La Madeleine ? Pourquoi les policiers ont-ils retrouvé à leur domicile tourquennois des traces de sang sur un matelas découpé dont il voulait se débarrasser ainsi que divers objets décrits par la victime ?
Hier, premier des trois jours du procès, celle-ci n'est pas venue à la barre, au grand regret des parties. Elle serait retournée avenue du Peuple-Belge.
L'accusé, qui nie les faits, est resté muet, la tête baissée, évitant les regards de sa mère et de sa soeur.
CHRISTIAN VINCENT
Source : La voix du nord
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