Ils en furent de ces néo païens, aimant le bon vin, la rêverie et les fruits de nature. Ils sont nouveaux, emmenés par le vent et la bohème, ils aiment et ne prétendent faire que cela. Ils se recouvrent d’étoffes traditionnelles, car cela leurs semble plus naturelle et de par la nature ils en admirent que les paysages, mais ne la vivent point. Quand il s’agit de souffrance, de torsion et d’effort, cela battent en retraite vers la négation moderne, fuyant l’abnégation du combat. Ils se disent païens par la rêverie d’un monde utopique où l’état de solitude misanthropique, car personne contre qui lutter, leur laisse à penser que la nature est la paix.
Mais la nature n’est ni paix, ni guerre. Elle est l’état absolu du vivant, sans y consentir la substitution de la mort. La nature est ! Y échapper est impossible, par le néant même, ou la négation de son être, la mort elle-même est nature. Refuser le combat de la vie, refuser le combat du sol et du sang, refuser l’ordre imposé est donc nier la nature. Ainsi va, le hippie païen, traitre d’hier, traitre d’aujourd’hui et même réduit à néant, traitre de demain !
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