Difficile d'imaginer que les Anglais ont été pires que ce que nous avons toujours pensé. L'Angleterre comme Carthage... Elle ne fut pas détruite. Malheureusement.
On parle ad nauseam du sort des esclaves africains pris dans le commerce triangulaire - en oubliant souvent que ce commerce, côté esclavagiste, mêlait Juifs, Blancs, Arabes et Africains. Mais on oublie toujours la réalité des Blancs asservis.
Voici pour commencer deux éléments : un enregistrement d'une émission menée par Serge de Beketch sur le sort des esclaves blancs à la fois sur le sol britannique et en Amérique.
Le premier est la traduction d'un article spécifiquement sur les esclaves Irlandais - sachant qu'ils ne furent malheureusement pas les seuls.
La traite des esclaves irlandais - Les esclaves "Blancs" oubliés
Les esclaves que l'histoire a convenu d'oublier par John Martin (opednews.com, 14 Avril 2008 ; Global Research, 28 mai 2012).
Ils sont venus comme esclaves ; vaste cargaison humaine transportée sur de grands navires britanniques à destination des Amériques. Ils ont été envoyés par centaines de milliers, et incluant hommes, femmes et également les plus jeunes enfants.
Si jamais ils se rebellaient, ou même désobéissaient à un ordre, ils étaient punis par les pires sanctions. Les propriétaires d’esclaves pouvaient pendre leur propriété humaine par les mains et mettre le feul à leurs mains ou leurs pieds en guise de punition. Ils étaient brûlés vifs et avaient leurs têtes placées sur des piques sur le marché comme un avertissement pour les autres captifs.
Nous n’avons pas vraiment besoin de voir tous les détails sanglants, si ? Nous savons tous trop bien les atrocités de la traite des esclaves africains.
Mais, parlons-nous de l’esclavage africain? Le roi Jacques II et de Charles Ier ont également œuvré continuellement pour asservir les Irlandais. Les Britanniques célèbrent Oliver Cromwell qui a utilisé cette pratique de déshumanisation de leurs voisins d’à-côté.
Le commerce des esclaves irlandais a commencé quand Jacques II a vendu 30 000 prisonniers irlandais comme esclaves vers le Nouveau Monde. Sa Proclamation de 1625 permet l’envoi des prisonniers politiques irlandais à l’étranger pour être vendus à des colons anglais dans les Indes Occidentales. Au milieu des années 1600, les Irlandais étaient les principaux esclaves vendus à Antigua et Montserrat. À cette époque, 70 % de la population totale de Montserrat étaient des esclaves irlandais.
L’Irlande est rapidement devenue la principale source de bétail humain pour les marchands anglais. La majorité des esclaves au début du Nouveau Monde étaient en fait blancs.
De 1641 à 1652, plus de 500 000 irlandais ont été tués par les Anglais et 300 000 autres ont été vendus comme esclaves.
La population de l’Irlande est passée d’environ 1 500 000 à 600 000 en une seule décennie.
Les familles ont été séparées car les Britanniques ne permettaient pas aux pères irlandais de prendre leurs femmes et leurs enfants avec eux de l’autre côté de l’Atlantique.
Cela a conduit à une population sans défense de femmes et d’enfants sans-abris. La solution britannique était de les vendre aux enchères aussi.
Pendant les années 1650, plus de 100 000 enfants irlandais âgés de 10 à 14 ans ont été enlevés à leurs parents et vendus comme esclaves dans les Indes de l’Ouest, la Virginie et la Nouvelle-Angleterre.
Dans cette décennie, 52 000 irlandais (en majorité des femmes et des enfants) ont été vendus à la Barbade et en Virginie.
Encore 30 000 hommes et de femmes irlandais ont également été transportés et vendus au plus offrant. En 1656, Cromwell ordonna que 2 000 enfants irlandais soient pris pour la Jamaïque et vendus comme esclaves à des colons anglais.
Beaucoup de gens aujourd’hui éviter d’appeler les esclaves irlandais du nom de ce qu’ils étaient réellement : Esclaves.
Ils utilisent des termes comme « serviteurs sous contrat » pour décrire ce qui s’est passé pour les Irlandais.
Cependant, dans la plupart des cas à partir des 17e et 18e siècles, les esclaves irlandais n’étaient rien de plus que du bétail humain.
A titre d’exemple, le commerce des esclaves africains ne faisait que commencer au cours de cette même période. Il est bien écrit que les esclaves africains, non entachés de la tâche de la théologie catholique détestée et plus coûteux à l’achat, ont été souvent traités beaucoup mieux que leurs homologues irlandais.
Les esclaves africains étaient très chers pendant les années 1600 (50 livres sterling).
Les esclaves irlandais étaient vendus peu cher (pas plus de 5 livres sterling).
Si un planteur fouettait ou battait un esclave irlandais à mort, ce n’était pas considéré comme un crime.
La mort n’était qu’un coût monétaire, mais beaucoup moins important que si un coûteux africain était tué.
Les maîtres anglais commencèrent rapidement à se reproduire avec femmes irlandaises, tant pour leur plaisir personnel que pour un plus grand profit.
Les enfants d’esclaves étaient eux-mêmes des esclaves, ce qui augmentait la taille de la main-d’œuvre gratuite du maître.
Même si une femme irlandaise obtenait sa liberté, ses enfants resteraient les esclaves de son maître.
Ainsi, les mères irlandaises, même avec cette nouvelle émancipation, abandonnaient rarement leurs enfants et restaient dans la servitude.
Avec le temps, les Anglais trouvèrent une meilleure façon d’utiliser ces femmes (dans de nombreux cas, les filles aussi jeunes que 12 ans) pour augmenter leur part de marché : les colons commencèrent à faire reproduire des lemmes et les filles irlandaises avec des africains pour produire des esclaves avec un teint distinct.
Ces nouveaux esclaves « mulâtres » (« mulatto ») avaient un prix plus élevé que le bétail irlandais et, de même, a permis aux colons de faire des économies plutôt que d’acheter de nouveaux esclaves africains.
Cette pratique de faire se reproduire des femelles irlandaises avec les hommes africains a duré plusieurs décennies et était si répandue que, en 1681, une loi a été votée « interdisant la pratique d’accouplement des femmes d’esclaves irlandais avec les esclaves africains hommes dans le but de produire des esclaves à vendre ».
En Bref, elle a été arrêtée seulement parce qu’elle portait atteinte aux bénéfices d’une entreprise de transport d'esclaves.
L’Angleterre a continué à envoyer des dizaines de milliers d’esclaves irlandais pendant plus d’un siècle.
Les annales rapportent que, après la rébellion irlandaise de 1798, des milliers d’esclaves irlandais ont été vendus à la fois en Amérique et en Australie.
Il y avait d’horribles abus contre les captifs africains et irlandais.
Un navire britannique d'un armateur juif a même jeté 1 302 esclaves dans l’océan Atlantique pour que l’équipage puisse avoir une grande quantité de nourriture à manger.
Il fait peu de doute que les Irlandais ont connu les horreurs de l’esclavage autant (sinon plus au 17ème siècle) que les Africains.
Il est, également, très peu de doute que ces visages bruns, tanné que vous pouvez voir lors de vos voyages vers les Antilles sont très probablement une combinaison d’ascendance africaine et irlandaise. En 1839, la Grande-Bretagne a finalement décidé de mettre fin à sa participation dans l’autoroute de Satan vers l’enfer et arrêté le transport des esclaves.
Même si cette décision n’a pas empêché les pirates de faire ce qu’ils voulaient, la nouvelle loi mis fin lentement à CE chapitre cauchemardesque de la misère irlandaise.
Mais, si quiconque, noir ou blanc, pense que l’esclavage était seulement une expérience africaine, alors il a tout faux.
L’esclavage irlandais est un sujet utile à rappeler, à ne pas effacer de nos mémoires.
Mais que font nos écoles publiques (et privées) ? Où sont les livres d’histoire ? Pourquoi est-il si rarement abordé ?
Les souvenirs de centaines de milliers de victimes irlandaises méritent plus qu’une mention d’un auteur inconnu ?
Ou est-ce que leur histoire sera ce que les Anglais veulent : Que (contrairement au livre africain) l’histoire irlandaise disparaisse totalement et complètement comme si ça n’était jamais arrivé ?
Aucune des victimes irlandaises n’a jamais réussi à revenir dans sa patrie pour décrire son calvaire. Ce sont des esclaves perdus; ceux dont le temps et les livres d’histoire falsifiés oublient commodément.
Source : Konisberg
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