« L'expression la plus simple du nationalisme est la défense de la Terre et du Sang.
Quel homme digne de ce nom ne défendrait pas sa famille ni son habitat ?
Alors le nationalisme étend cette vision de la famille à son peuple et celui de son habitat à sa nation ! »

mardi 25 mars 2014

Aleksander Muzytchko assassiné - Un avertissement en forme d’exécution ?


« Je combattrai les communistes, les Juifs et les Russes aussi longtemps que le sang coulera dans mes veines ! »
Aleksander Muzytchko

L'ultra nationaliste ukrainien Olexander Muzychko, alias Sashko Bilyi, a été exécuté de 2 balles en plein coeur à proximité de son fief de Rovno, dans l'Ouest du pays. Dans une vidéo diffusée récemment sur le net, Muzychko, qui a combattu aux côtés des islamistes tchétchènes en 1994-1995, accusait "le bureau du Procureur général et le ministère de l'Intérieur de l'Ukraine d'avoir décidé de son élimination". A l'issue du renversement du président Ianoukovitch, cet extrémiste qui s'était fait connaître par ses méthodes et propos violents avait refusé de déposer les armes.

Un parcours ultra violent

Olexander Muzychko, est l'exemple même d'un homme certes courageux, mais dont l'activisme radical est dirigé par la haine et le sadisme. Né en 1962, il s'engage très jeune dans des gangs et des groupes extrémistes. En 1991, il rejoint le groupe UNA-UNSO (Assemblée nationale Ukraine - Ukraine National Self-Defense [VOIR ICI]), une organisation ultra-nationaliste dont il deviendra le leader. Il dirige un camp d'entrainement para-militaire près de la ville d'Ivano-Frankivsk, puis en 1994-1995 participe à la première guerre en Tchétchénie aux côtés des islamistes dirigés par Chamil Bassaïev. Au cours de ce séjour, Muzychko qui commande le groupe de combat "viking", se rend coupable d'actes de torture et décapitation sur une vingtaine parachutistes russes de la 76éme division de Pskov.

De retour en Ukraine, il va régulièrement défrayer la chronique judiciaire par des malversations, des actes de violences, des rackets et des enlèvements. Il est plusieurs fois condamné et emprisonné en 2003. A la fin des années 2000, à sa sortie de prison, il rejoint le mouvement Pravy Sector, et devient un des bras droits de Dmitri Iarosh.

Pendant l'insurrection de l'hiver 2013, il dirige des groupes radicaux dans les manifestations, mais rapidement se révèle incontrôlable, provocateur et menaçant, même après la chute du gouvernement Ianoukovitch, où par exemple, il exige les armes à la main, des compensations financières pour les actions menées à Maïdan et la dissolution du parti communiste.

Des procédures pénales avaient été ouvertes contre lui fin février à la fois par la justice ukrainienne pour intimidation à main armée contre un procureur mais n'ont pas abouties, Par ailleurs, des procédures pénales russes sont également engagées contre le "Sasha blanc" pour atrocités et crimes de guerre.

Une exécution prévisible, deux scénarios possibles

Le 24 Mars 2014, un commando armé, équipé de trois mini-fourgonnettes Volkswagen a enlevé Muzychko et cinq autres personnes dans un café près de Rivne. Muzychko a été exécuté derrière le café de deux balles dans le cœur.

Quelques jours auparavant, le 11 Mars, 2014 Russie Valery Rashkin, vice président de Douma d'Etat russe avait exhorté les services spéciaux russes à «suivre l'exemple du Mossad » et assassiner les dirigeants de secteur droit Dmytro Yarosh et Oleksandr Muzychko.

Mais, dans une vidéo diffusée récemment sur le net, Muzychko, accusait "le bureau du Procureur général et le ministère de l'Intérieur de l'Ukraine d'avoir décidé de son élimination" et de projeter et maquiller, soit à son exécution soit à son enlèvement pour accuser les services secrets russes.

Première analyse

L'action et les méthodes impunies d'Olexander Muzychko, prouve la présence d'extrémistes violents a de hauts niveaux dans l'entourage du nouveau gouvernement de Kiev pris en otage par sa dette de sang contractée sur le Maïdan.

Car il est évident que ces "partenaires" radicaux qui ont été très utiles et déterminants dans la victoire de l'insurrection, sont aujourd'hui incontrôlables et deviennent même "encombrants" pour le nouveau régime qui cherche désespérément une unité nationale dans un pays au bord de l'éclatement et a redorer un blason qui commence à se ternir dans les médias occidentaux, qui évoquent de plus en plus les factions néo nazies de sa nébuleuse révolutionnaire.

Donc plusieurs hypothèses sont envisageables pour cette exécution :

Les moins vraisemblables : un règlement de compte avec un gang rival, et une élimination par des agents occidentaux d'un électron libre et dangereux pour le processus de "validation de l'UE" de la nouvelle équipe de Kiev.

Les plus plausibles :

1 - Une exécution menée par les services secrets russes, pour liquider un dossier datant de la Tchétchénie, mais aussi envoyer un signal fort au gouvernement de Kiev l'invitant à épurer son équipe des éléments les plus violents et a marquer le pouvoir et la zone d'influence des services russes. Par ailleurs Moscou montrerait aux occidentaux sa zone d'influence et sa possibilité de procéder comme eux à des "interventions spéciales".

2 - Une exécution menée par les services ukrainiens a défaut de pouvoir mener une action en justice indépendante sur un militant de Pravy Sector dangereux mais protégé. Cette exécution serait alors en même temps: une "invitation" envers les radicaux, a rentrer dans le rangs et a obéir au gouvernement, une garantie envers les occidentaux de la "normalisation" et du contrôle du mouvement disparate du Maïdan, et un désaveu de l'accusation de Moscou selon laquelle ce sont les néo-nazis dirigent à Kiev.

Il reste maintenant des inconnues dont la principale est quelle va être la réaction de Pravy Sector à la disparition violente d'un de ses dirigeants ? car il n'est pas à exclure que cette élimination soit également un provocation visant à marginaliser un mouvement utilitaire au Maïdan, mais qui, depuis qu'il est devenu parti politique, peut se révéler un contre pouvoir nationaliste refusant la subordination des nouveaux oligarques de Kiev à l'UE.

Quoiqu'il en soit, exécution ou épuration, ce meurtre montre la faiblesse d'un pouvoir à Kiev, contraint de subir ou d'adopter des méthodes mafieuses, et dont la légitimité et la popularité du gouvernement décroissent au fur et à mesure que son incapacité à maintenir l'ordre et l'unité du pays apparaît de plus en plus une réalité...

Source : Tradition

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