S’agiter contre des individus ou des organisations sans remonter aux causes profondes de la déstructuration accélérée de la civilisation européenne ne saurait suffire. C’est avancer à tâtons dans la pénombre, sans savoir même où l’on veut aller ni sur quoi l’on marche. Ce que nous affrontons, c’est le mythe de l’égalité présentée comme une réponse universelle à une supposée injustice principielle. Cette réponse est mise en oeuvre dans le cadre de la religion du progrès, cette “foi athée” reposant sur la croyance que le bonheur et la perfection sont possibles sur terre, pour tous et par les mêmes moyens.
Or la réalité nous enseigne que l’égalité est la négation même de la justice.
Et c’est précisément en prétendant le contraire que les tenants de la religion séculière du progrès commettent leurs crimes.
L’égalité prétend résoudre par l’uniformisation des individus au plan social, économique, politique et à présent racial, les crises du monde moderne. Or, ce sont les mythes mêmes de l’égalité et du progrès qui créé ces crises en faisant voler en éclat l’ordre traditionnel et les hiérarchies naturelles, dès lors que la bourgeoisie veut imposer son règne de la quantité sur celui de la qualité qui est le propre de l’ordre traditionnel.
Promettant aux masses qu’à sa suite elles bénéficieraient d’un enrichissement uniforme, moyennant la destruction de toute notion de limite, qu’elles soient morales ou sociales, la bourgeoisie instaure le désordre qui résulte du règne des foules, contenues à grand peine par le pouvoir corrupteur de l’argent. Car seul l’argent et les biens matériels, dans un horizon que l’on veut limité à l’horizon physique de ce monde, peuvent assouvir la soif mimétique des foules ayant foi dans les promesses de la bourgeoisie dominante.
Cette dynamique égalitariste engendre sans cesse toujours plus de déséquilibre à mesure qu’elle abat le mérite par sa lutte contre la notion même d’ordre aristocratique. Elle ne propose pour finalité collective et individuelle que sa propre reproduction et ne se maintient qu’en détruisant toujours plus les reliefs issus des âges et des talents.
L’Afrique du Sud démocratique est devenue un champ de ruines. Le communisme réel proclame l’inverse |
Les monopoles bourgeois qui se constituent accroissent toujours davantage leur richesse qu’ils subtilisent aux mêmes masses qu’ils excitent. Les appauvrissant toujours plus, ils éliminent toujours davantage les éléments d’élite créatifs pour s’assurer qu’une nouvelle élite n’émerge pas d’une part, mais aussi pour satisfaire la soif populiste des foules toutes prêtes à se voir désigner les coupables de l’échec global du système d’autre part. La bourgeoisie née de la rapine désigne donc à la foule sous son emprise de prétendus détrousseurs qui sont, en vérité, les véritables bienfaiteurs du peuple.
“Si le système échoue”, affirment-ils, “c’est que nous ne sommes pas allés assez loin dans la générosité et dans le partage”. Fatalement, “des saboteurs s’ingénient égoïstement à saper l’égalité entre tous”. Mais loin de désigner les grands monopoles, que la bourgeoisie doit défendre car elle se résume à eux, c’est bien la petite élite industrieuse qui est ciblée, dans tous les domaines, car celle-ci ne peut, par évidence, que répandre des idées de liberté et d’autonomie dans une foule qu’on tient en respect par l’usage de la démagogie et du nivellement.
De par sa fonction même, le pouvoir d’état détenu par les monopoles doit satisfaire une plèbe toujours plus miséreuse à mesure que le darwinisme social inversé détruit les créateurs. Et pour cela, cet état doit combattre de façon toujours plus violente les contestations et les déséquilibres engendrés par la démocratie réelle – et non idéale et théorique – qui repose sur le règne du plus petit dénominateur commun qu’est la jalousie.
La démocratie, c’est-à-dire le communisme réel, est ce régime qui prétend apporter la réponse à la crise qu’elle engendre.
La démocratie, quand elle est réellement démocratique, est un égalitarisme forcené. Et ce que les gens prennent pour propre à la démocratie, comme la reconnaissance par le mérite et la charité naturelle, est en vérité son exact opposé, c’est-à-dire la destruction des créateurs besogneux rendue possible par le racket “solidaire”, racket administré par les monopoles bourgeois afin qu’ils restent au centre du jeu.
Avec l’immigration de masse, résultat conjoint des progrès technologiques dans les transports et de l’avarice de la classe bourgeoise dominante, mais aussi de la fascination exercée par les anciens empires coloniaux sur leurs sujets d’autrefois, la démocratie se maximalise au point de devenir totale : c’est-à-dire raciale.
La voici qui doit, pour survivre, pour que son état demeure garant de la domination des monopoles, entreprendre la “démocratisation raciale” du territoire où affluent en masse les populations bigarrées dont on espère que de leur potentiel reproductif naisse l’écrasement définitif des populations anciennes et de leur possible redressement.
Car, le produit de la démocratie c’est la création d’un déséquilibre structurel au profit des médiocres, surcompensé par une homogénéisation à la dynamique toujours plus coercitive, tant sur le plan moral que psychologique, qu’économique, social ou politique. Et enfin, définitivement, sur le plan biologique.
Dès lors l’injustice donne à fond : on réduit toujours plus les apports par tête au profit des apports pour la totalité de la foule. La foule se neutralise ainsi d’elle-même, car plus elle croît plus elle affaiblit chacun de ses membres, pour la plus grande satisfaction des monopoles bourgeois. Un état bourgeois dit “démocratique” qui voit sa population diminuer est un état qui devient de moins en moins démocratique, c’est-à-dire de plus en plus libre à mesure que chaque individu, dans la totalité du système, pèse relativement plus.
On comprend dès lors pourquoi le régime égalitaire viole les libertés des individus, car ces libertés renforcent chacun d’entre eux et, partant, permet à nouveau l’émergence d’une aristocratie réelle.
La France arbore le véritable visage de la démocratie, c’est-à-dire du communisme réel, celui où la jalousie, manipulée par les éternels profiteurs du communisme que sont les bourgeois, fussent-ils des apparatchiks d’un parti dirigeant un pays où la propriété privée est nominalement interdite ou limitée, est la clef de voûte psychologique et économique de l’édifice politique. La France en toute logique maximalise sa population grâce à l’immigration de masse, qu’elle cherchera toujours dans les parties les moins talentueuses du Tiers Monde, et dans le même temps poussera toujours plus vers la sortie les talents des autochtones : jeunes diplômés, entrepreneurs, investisseurs audacieux.
Comme tous les régimes communistes réels, quelque soit le degré théorique de liberté juridique sur le plan économique, la France est vouée à s’effondrer sous le poids de ses propres contradictions. Et d’abord à cause du communisme racial qu’elle met en oeuvre et qui accroît de façon exponentielle l’hétérogénéité du système et de l’accumulation de richesse. La bourgeoisie doit donc y affronter une baisse des volumes prélevés sur la part productive de la population à mesure que la part improductive augmente, pavant la voie pour sa propre chute.
Cette bourgeoisie communiste, c’est-à-dire “démocratique réelle”, doit alors amplifier de façon exponentielle la coercition, économique, sociale et idéologique, pour maintenir l’homogénéité désormais menacée en son centre par le facteur racial et qu’elle ne peut maintenir par le seul usage du nivellement fiscal.
La radicalité du système et sa capacité de destruction est alors uniquement limitée par ce que veut bien endurer la population, revenue de ses illusions démocratiques et égalitaires. Les masses comprenant alors que le propre de l’égalitarisme est de détruire chacun des individus qui les composent.
Source : Breiz Atao
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