« Le système avait foulé aux pieds tous ces bons préceptes de droit et de justice auxquels tous ces laquais croyaient dur comme fer. Eux qui pensaient que la guerre venait d’un manque de compréhension entre les hommes, eux qui niaient les différences en croyant les louer, eux qui voyaient en chaque homme un être digne de considération et de compassion, ceux-là s’étaient versé dans l’écologie en pensant qu’il suffisait de trier ses déchets. Mais l’écologie, la vraie, représentait l’harmonie totale de l’homme et de la nature. Elle impliquait la remise en cause complète de la place de l’être humain et de ses prérogatives sur la terre. La nature n’était pas un jardin d’enfants où on obligeait le plus grand à respecter le petit en ne lui prenant pas son goûter. Non, la nature était violente et cruelle car sans violence et sans cruauté, l’équilibre se serait rompu et tout aurait sombré dans l’inerte et le néant. Elle était une magie, un lieu de conflit perpétuel où le racisme et la force faisaient loi car il n’y avait que de tels instincts pour dispenser la lumière vitale. Et l’homme écologiste, en accord avec son écosystème, était soumis à ces lois et toute la raison du monde n’y pouvait rien changer. Le système savait tout cela, aussi avait-il créé l’écologie politique comme une nouvelle facette de son emprise afin de capter encore quelques bonnes volontés et souiller leur pureté originelle. »
L’Ami. Mon sang m’a dit. Les Amis de la Culture Européenne.
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