Le 19 mars, partout en France et de manière simultanée, des plaques de rue au nom du 19 mars 1962 et de De Gaulle ont été recouvertes et symboliquement rebaptisées au nom de Jean Bastien-Thiry, martyr de l’Algérie française, fusillé le 11 mars 1963. Le 19 mars 1962 célèbre le prétendu cessez-le-feu en Algérie. En fait, les accords d’Évian signés la veille entérinent la fin de l’Algérie française et livrent ce pays aux tueurs du FLN pourtant battu militairement. Par cette action, les nationalistes dénoncent ce mensonge qui présente le 19 mars comme la fin de la guerre d’Algérie. En effet, après cette date, comme l’a si bien écrit José Castano, le 26 mars c’est la tragédie de la rue d’Isly, où des Français tirent sur des Français (80 morts, plus de 200 blessés), c’est la livraison aux égorgeurs du FLN de 150 000 Musulmans fidèles à la France qui furent torturés, émasculés, écorchés vifs, bouillis, mutilés, coupés en morceaux, écartelés ou écrasés par des camions, familles entières exterminées, femmes violées et enfants égorgés ; c’est 1 million d’Européens qu’on livrait à la cruelle vengeance des vainqueurs ; 5000 d’entre eux disparurent dans les semaines qui suivirent : hommes condamnés à la mort lente aux travaux forcés, femmes et jeunes filles livrées à la prostitution et à la traite des Blanches, l’épouvantable boucherie du 5 juillet à Oran, devant l’armée française sans réaction, l’arme au pied. Les services officiels estimeront à plusieurs milliers le nombre des victimes de cette tragédie ; c’est encore la spoliation, l’exode brutal et dramatique d’un million trois cent mille Français d’Algérie, de toutes conditions, chassés par la haine, abandonnant ce qui était leur raison de vivre ; c’est enfin le sacrifice totalement inutile de 30 000 jeunes soldats métropolitains tombés pour que l’Algérie reste française.
Le 19 mars 1962 symbolise donc le déshonneur et la traîtrise, conséquences de la politique funeste et néfaste de De Gaulle. Nous préférons honorer cette noble figure que constitue Jean Bastien-Thiry, symbole d’honneur et de fidélité et dont nous célébrons cette année le triste anniversaire de son exécution. Honte à De Gaulle, vive Bastien-Thiry !
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