« Progressiste de gauche, antiraciste, féministe, musulmane, à moitié Pakistanaise », c’est ainsi que se définit Yasmin Alibhai-Brown (photo ci dessous), née Yasmin Damji, grande conscience du plus politiquement correct, et moins vendu, des quotidiens britanniques, The Independent.
Yasmin Alibhai-Brown est née en Ouganda d’une mère ougandaise et d’un père Indien musulman. Elle a émigré définitivement en Grande-Bretagne en 1972, lorsque le président Idi Amin Dada a donné aux Asiatiques d’Ouganda 90 jours pour quitter le pays, « afin que les Ougandais ordinaires soient maîtres de leur propre destin ». En Grande-Bretagne, elle a épousé Colin Brown, « directeur du service consommateurs de l’Autorité des marchés financiers ». Monsieur Brown, c’est sa femme qui l’affirme, « étant un homme de gauche, fait beaucoup d’investissements éthiques ». Son antiracisme est, bien sûr, patenté, « ses idées sur la race venant d’une vie entière de militantisme et d’enquêtes minutieuses. Dans les années 1980, il a publié des recherches fondatrices sur les discriminations, qui ont influencé les politiques gouvernementales ».
Yasmin Alibhai-Brown a l’habitude de se lamenter sur « le racisme blanc », qui, selon elle, est « un fléau toujours présent » en Grande-Bretagne. Pour une fois, cependant, sa dernière chronique de l’Independent est optimiste et même triomphale. Un vrai chant de victoire que cette musulmane ne craint pas d’ouvrir en parodiant le vieux cantique de l’Avent (God rest ye merry, gentlemen) : « J’apporte des nouvelles de réconfort et de joie (tidings of comfort and joy), mais peut-être pas pour le British National Party et Compagnie ». Ces nouvelles, ce n’est plus la venue du Messie mais « l’ADN changé de la nation – une révolution génétique tranquille et irréversible ».
Dans le recensement de 2011, en effet, environ un million de Britanniques sont identifiés comme « métis ». « Le vrai chiffre pourrait être deux fois plus élevé car beaucoup préfèrent se définir comme Noirs (puisque c’est ainsi qu’ils sont vus et traités par la société) et un certain nombre se font passer pour Blancs (parce qu’ils le peuvent et pour avoir la vie plus facile) ». « La miscégénation, le mélange des sangs, fait partie de l’identité nationale ».
Yasmin Alibhai-Brown attribue en partie ce merveilleux progrès aux médias, qui ont mis en avant des athlètes, des vedettes et des présentateurs métis. Mais elle exalte surtout le rôle des « femmes britanniques blanches » dans « le sabotage des frontières raciales et nationales ». « Les femmes britanniques blanches ont été à l’avant-garde de cette résistance, tenant tête aux gardiens de la pureté nationale, subvertissant leur idéologie par le désir sexuel et l’amour. Il faut écrire une autre histoire de la Grande-Bretagne, sur les réponses féminines, souvent pleines d’humanité et de chaleur [ !], à ceux qui arrivaient dans ce pays, et la manière dont les femmes furent punies pour ces transgressions ».
Yasmin Alibhai-Brown cite avec jubilation les propos « dégoûtés » du planteur jamaïcain, Edward Long, en 1772 (dans un obscur pamphlet en faveur de l’esclavage, Candid reflections upon the judgement lately awarded by the Court of King’s Bench, que les antiracistes d’aujourd’hui ne se lassent pas de recopier) : « Les classes inférieures de femmes en Angleterre ont un remarquable amour pour les Noirs, pour des raisons trop brutales pour qu’on puisse les mentionner… Les Noirs ont généralement une progéniture abondante de ces femmes. Ainsi, en l’espace de quelques générations supplémentaires, le sang anglais sera irréversiblement contaminé par ce mélange » (irréversiblement est une addition de Yasmin Alibhai-Brown, qui aime décidément beaucoup ce mot, note de Novopress).
« Même dans les années soixante, ces couples étaient confrontés à une haine monstrueuse. Mais regardez-nous maintenant » – car Yasmin Damji se donne volontiers en modèle, avec son Brown de mari. « Ma famille est complètement métisse, et n’est nullement inhabituelle ». « En 1990, la moitié de la population blanche désapprouvait les relations interraciales. À présent, selon un nouveau sondage du think tank British Futures, elles ne gênent plus qu’environ 15%. Dans mes propres recherches approfondies, j’ai trouvé que l’essentiel de l’opposition aujourd’hui venait des Britanniques noirs, asiatiques, musulmans et juifs, pris dans de hideuses politiques identitaires ».
Conclusion (même s’il reste bien sûr beaucoup à faire dans la lutte contre le racisme) : « Les Britanniques blancs peuvent à juste titre être fiers de leur ouverture et de leur capacité d’accueil ». Ce ne sont pas les Américains – ou les Ougandais, mais Yasmin Damji oublie de les mentionner – qui en feraient autant.
Source : Novopress
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