« L'expression la plus simple du nationalisme est la défense de la Terre et du Sang.
Quel homme digne de ce nom ne défendrait pas sa famille ni son habitat ?
Alors le nationalisme étend cette vision de la famille à son peuple et celui de son habitat à sa nation ! »

mercredi 2 juillet 2014

France profonde - Le pèlerinage des sept collines sacrée de Bretagne

Ce sont sept petites collines qui dominent la terre bretonne d'ouest en est. Sept collines sacrées au sommet desquelles les druides, grands prêtres des tribus celtes, célébraient le Soleil et la Lune, invoquant les dieux et déesses celtes, Lug, Cernunos, Bélisama et Bélénos. On peut imaginer les immenses brasiers allumés au sommet des sept collines bretonnes, les nuits de solstice, comme autant de signes destinés à attirer la faveur des dieux. Aujourd'hui, certains voient une étrange croix bélénique dans l'alignement singulier reliant les sept collines. Hasard de la nature ou réalisation des peuples celtes eux-mêmes ?

Est-ce pour cela que ces collines, symboles du paganisme, furent christianisées ? Toujours est-il que des confréries de druides viennent encore s’y réunir. C'est à un voyage aux sources secrètes de la Bretagne mystique auquel je vous convie.


Notre aventure commence à l'extrême ouest.
Les étoiles rouges sont les collines sacrées.
Les losanges verts sont les points de passage notifiés dans l'article

Du Menez-Hom à Saint-Michel-de-Braspart

Première étape, le Menez-Hom (la colline sacrée, en breton), qui culmine à 330m d'altitude. Surgissant au-dessus de la baie de Douarnenez, le Menez-Hom fut voué à Bélénos, le dieu celtique du Soleil, il y a plus de deux mille ans.


Aujourd'hui, il présente un saisissant paysage lunaire, fait de roches nues jetées sur une lande mauve balayée jour et nuit par les rafales des grands vents d'ouest. La légende habite toujours ce haut lieu inspiré, car on raconte que c'est sur l'un de ses versants que se cacherait sous la bruyère le tombeau du roi Marc'h, roi mythique breton, mari d'Yseult la blonde, la célèbre maîtresse de Tristan. Au pied de la colline, les autorités chrétiennes construisirent au XVIIIe s. la chapelle Sainte-Marie du-Menez-Hom pour couvrir sans doute un site voué à la déesse des sources et lutter ainsi contre les croyances celtiques.


Rejoignez-le mont Saint-Michel-de-Braspart par Pleyben et Braspart. Ici, vous êtes sur l'un des hauts lieux mythiques de Bretagne. Nimbé de longues nappes de brouillard, le Menez-Mikael domine la tourbière du Yeun Ellez. On dit que le vent qui souffle entre les pierres porte les cris de souffrance des damnés.

Continuez en direction de Belle-Isle-en-Terre.

Le Menez-Bré, la montagne du sortilège

Haut lieu tellurique, le Menez-Bré est la petite montagne sacrée du Trégor. Couverte de landes, elle plonge son Histoire dans le mysticisme celte et chrétien. C'est en effet quelque part sous les herbes broussailleuses du Menez-Bré que serait enterré un druide célèbre dans la mémoire collective celtique, le druide Gwenc'hlan. Au milieu du XIXe siècle, l’abbé Guillermic, surnommé Tadig Koz (vieux petit père), y pratiquait des exorcismes hallucinants, grimpant pieds nus à son sommet les nuits de pleine lune, ordonnant aux démons de défiler devant lui pour, d'un simple jet d'eau bénite, les renvoyer en enfer.



Traversez, la Bretagne, du nord au sud, direction de Pontivy.

Le Mané-Guen, la montagne blanche

Dominant la vallée du Blavet de ses mamelons rocheux, le Mané-Guen et depuis les temps néolithiques un haut lieu sacré. C'est une montagne isolée, couverte de lande et d'ajoncs. Un vrai site druidique selon les traditions locales.


Ne manquez pas les pierres sacrificielles dispersées sur le flanc ouest de la colline. Certains érudits locaux, férus de celtisme, ont déclaré que les entailles qui traversent les pierres avaient été creusées pour y placer le corps des hommes destinés à être sacrifiés au dieu Lug. À l'opposé, les archéologues considèrent que ces entailles sont le résultat de la seule érosion. Comme souvent en Bretagne, les autorités catholiques ont édifié une chapelle au sommet de la colline (XVIIIe s.).

Aujourd'hui, le troisième dimanche de juillet, les landes du Mané-Guen résonnent des chants d'un pardon joyeux. Tard dans la nuit, assistez au fest-noz, où vous pourrez déguster du bœuf gros sel arrosé de chouchen.

Prolongez votre voyage en direction de Moncontour vers Bel-Air.

De Bel-Air au Mont-Dol

Point culminant du Méné (349 m), le Menez Bel-Air est peut-être la plus mystérieuse des sept collines sacrées. De son sommet, on découvre par temps clair la baie de Saint-Brieuc. Autour de la chapelle Notre-Dame rayonnent huit allées de hêtres représentant la course du soleil dans le ciel.

Notre-Dame du Mont Carmel nichée sur le Menez Bel-Air

Continuez vers Dol-de-Bretagne. Autrefois île, le Mont-Dol dresse aujourd'hui, au-dessus du marais de Dol, sa masse rocheuse de 65 m couverte de châtaigniers plusieurs fois centenaires. En dix minutes d'escalade, on atteint le sommet du promontoire, d'où l'on découvre l'un des panoramas les plus somptueux de Bretagne. Au nord, le marais de Dol et, plus loin, la mer aux vagues bleues et vertes; au sud, le bocage qui descend vers Combourg. Longtemps siège d'un culte celtique, le site fut le théâtre d'une lutte acharnée entre druides et ermites chrétiens, qui vit le triomphe du christianisme. On y voit encore, gravées dans la roche, les traces du combat légendaire qui opposa saint Michel à Satan.

Vue du versant sud, le Mont-Dol


Le Mont-Saint-Michel

Haut lieu de la spiritualité occidentale, le Mont-Saint-Michel est la dernière étape de votre voyage sacré, aux frontières de la Bretagne et de la Normandie. Ici, vous quittez la terre pour vous aventurer vers les îles bienheureuses. Protégé à la fois par Lug et par l'archange saint Michel, le Mont-Saint-Michel (appelé aussi Mont-Gargan dans les archives du XIIIe S.) est la synthèse des croyances celtes et chrétiennes.

Le Mont-Saint-Michel encerclé par la marée

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